Ici, nous nous intéressons au projet d’Encyclopédie virtuelle des Arts Philosophiques - initiales EvAP. Virtuelle est l’expression qui équilibre le jeu un peu rigide, un peu ankylosé des autres mots. On sait que toute encyclopédie n’est jamais qu’une série incomplète de références qui attendent qu’un être vivant (un lecteur, dans le meilleur des cas) s’en empare et EvAP, bien entendu, n’échappe pas à la règle.
L’encyclopédie, le savoir sont ainsi inséparables d’un certain voyage vers ce qui est susceptible d’advenir, autrement dit le virtuel : car le réel n’est jamais donné tout entier mais toujours susceptible de variations, de mutations, de bouleversements, de métamorphoses, de renversements, de révolutions… La réalité – coalition effrontée, interminablement recommencée du réel et du virtuel - est, par là, précisément, inséparable de la liberté. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il est probable que, lorsque nous sommes lecteurs d’un livre, d’une encyclopédie, d’un journal … d’une note sur un blog, nous avons la charge d’éprouver – de donner le preuve - que la liberté n’est pas un rêve que l’on fait éveillé mais une confidence que le monde se fait à lui-même.
C'est peut-être ce qui fait le prix, non du livre, mais de la lecture !
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