Théâtre importuniste : théâtre où se consume, sur scène, comme à vue d’œil, la question de qui parle, qui agit, qui vit ou meurt … au profit d’une tentation/tentative de réponse dans le plan de ce que c’est que de parler, d’agir, de vivre ou de mourir.
Ce théâtre récuse ainsi la médiation de la contradiction - considérée le plus souvent comme l’essence de la théâtralité par la mise en scène d’un qui parle à qui ? - pour lui substituer la « dialectique de la contre-diction ». Celle-ci cherche à participer, à sa manière, aux grands débats de notre temps en regardant du côté des forces impersonnelles, en plongeant acteurs et spectateurs dans l’énigme vivifiante du rapport aux choses. Les expressions françaises telles que « faire avec », « être chose » restituent synthétiquement l’axe principal et le climat propre au théâtre importuniste dans lequel les objets, les espaces ne sont plus mis en scène comme autant d’accessoires mais deviennent des composantes inséparables, à la limite indifférenciables du propos tenu.
Telles sont donc les fondements pour une première formulation du théâtre importuniste proposé en extension de l’article générique « importunismE » figurant dans l’Encyclopédie virtuelle des Arts Philosophiques (site : www.evap.fr).
A partir de ce modeste point de départ, l’idée est de collecter des contributions (textes, images, podcasts...) susceptibles de montrer que le théâtre importuniste a quelque chose à dire au sujet du monde « tel qu’il a » et de l’étonnement (dramatique) d’être parmi les êtres et les choses créés !
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